Cette citation de Jean-Charles Bouchoux résume à merveille se qui se joue à notre insu. Même si les situations sont nouvelles, les personnes et les lieux différents, tant que l’on n’a pas pris conscience des problématiques que nous devons résoudre, nous nous mettons en position de réactiver des blessures que nous avons pourtant profondément enfouies en nous de manière inconsciente, pour souffrir le moins possible.

Malheureusement, plus nous fuyons nos problèmes, plus ils nous rattrapent. Nous pouvons changer de métier, de conjoint, déménager et même partir à l’autre bout du monde, rien n’y fera tant que nous n’aurons pas fait un travail de conscientisation. Certes, notre mal être et nos ressentis pénibles vont s’apaiser, mais cela ne durera qu’un temps.

Ces répétitions de vie déplaisantes nous invitent à travailler sur nos comportements :

• • Apprendre à dire « non » alors que l’on a toujours été quelqu’un qui ne sait pas dire « non ».
  • Arrêter de demander sans cesse l’avis des autres par peur du rejet sous peine de ne jamais faire ce que l’on a envie de faire et d’être qui on est vraiment.
  • Apprendre à gérer ses émotions de colère et parler avec respect aux autres.
  • Apprendre à arrêter de chercher à contrôler les autres et les situations, lâcher prise.
  • Apprendre à s’exprimer et mettre des mots sur ses ressentis.
  • Apprendre à parler des sujets conflictuels pour que chacun s’exprime librement.
  • Apprendre à rester à sa place et à respecter les autres.
  • Apprendre à choisir les mots que l’on utilise et à utiliser le langage assertif.
  • Apprendre à s’aimer et à s’estimer.
  • Apprendre à arrêter de chercher à être parfait.
  • Apprendre à arrêter de se critiquer, de critiquer les autres, à être plus tolérant.
  • Apprendre à réfléchir aux conséquences de nos actes avant d’agir, etc.

Dans le premier exemple (apprendre à dire « non »), si l’on analyse les situations pénibles que l’on a vécues, on réalise que c’est parce que l’on n’a pas mis de limites suffisantes aux autres, que s’est mis bien souvent dans l’embarras et qu’ils ont dépassé les limites de l’acceptable. C’est souvent la peur du conflit et du rejet qui conduisent une personne à accepter l’inacceptable, à être trop gentil. C’est le désir d’être aimé par des parents défaillants, dysfonctionnels ou autoritaires que l’on retrouve derrière une telle attitude. Dès lors que l’on commence à s’opposer, à se confronter et définir son cadre, on commence certes à vivre les émotions douloureuses que l’on redoutait tant, mais on réalise que c’est vraiment ainsi que l’on devait s’y prendre pour arrêter les répétitions pénibles et enlever le poids que l’on portait inutilement.

Il appartient à chacun d’identifier son dénominateur commun dans les situations désagréables par un travail d’introspection et d’opérer certains changements :

• Mettre en conscience ses émotions pénibles.
• Chercher quelles sont les peurs qui se cachent derrières les situations.
• Analyser son comportement : manque d’affirmation, ne pas savoir dire non, manque d’estime de soi, être très critique avec soi-même, se dénigrer, etc.
• Travailler à s’améliorer dans le domaine concerné.
• Observer les améliorations dans sa vie suite à ses changements de comportements et réajuster le travail sur soi en conséquence.

Nous reproduisons nos comportements appris pendant l’enfance dans bien des domaines : travail, couple, relations amicales, problèmes de voisinage, etc. Lorsque l’on commence à modifier une façon d’être dans l’un des domaines, on modifie inévitablement nos comportements dans les autres.

C’est ainsi qu’un changement en profondeur peut s’opérer, que les compulsions de répétitions afférentes aux problèmes de l’enfance non réglés tendront à s’arrêter et qu’une évolution positive pourra se produire dans nos vies.