Apprendre à
augmenter sa confiance en soi

Quand on manque de confiance en soi, on s’autolimite dans la vie et dans de nombreux domaines. Notre peur est plus forte que nos désirs : aller vers les autres, chercher un travail qui nous plairait mieux, démarrer et surtout finir un projet ou dire à une personne que l’on a des sentiments pour elle. Nos croyances sont limitantes et parfois, nous n’osons pas essayer, car nous partons battus d’avance, nous pensons que nous ne serons pas à la hauteur ou que nous serons rejetés.
Le manque de confiance en soi peut paralyser une personne dans son évolution.
L’enfant apprend la confiance relationnelle en reproduisant les comportements de ses parents.

«  Celui qui manque de confiance en lui a peur de ne pas réussir, mais aussi de réussir, ce qui remettrait en cause ses croyances, des croyances auxquelles il tient… Elles lui ont permis de survivre jusque-là  ».
Isabelle FILLIOZAT

Pensez-vous manquer de confiance en vous ? Voilà quelques pistes pour y réfléchir.

Quels modèles vos parents ont-ils été pour vous ?
Aimaient-ils recevoir ?
Avaient-ils confiance en eux ?
Etaient-ils timides ou anxieux ?
Avaient-ils des carences relationnelles ?
Etaient-ils critiques, contrôlants ?
Est-ce qu’ils vous « ont transmis leur méfiance, leurs peurs, leurs jalousies, leurs rages, leurs haines parfois » ?

En fonction de votre modèle parental et de ce que vos parents disaient de vous, vous avez intégré des croyances sur vous-même.

Quelles sont les vôtres ?

J’aime me faire de nouveaux amis car découvrir l’autre est épanouissant.
Je suis à l’aise avec les autres et je trouve facilement ma place au sein d’un groupe.
« Je ne suis pas intéressant, je suis nul1… » : qui provoque une mise en retrait que les autres peuvent interpréter comme un manque d’envie de s’intégrer.
« Il ne faut pas se faire remarquer1 ».
« Il ne faut pas déranger1 ».
De toute façon, on est toujours tout seul.
Je ne suis pas digne d’être aimé.
Je ne sais pas quoi dire. Je ne suis pas intéressant. J’ai du mal à me défendre.
« Rien n’est si bien fait que par soi-même1 ».
Je préfère rester seul, même si je souffre, mais voir les autres me fait souffrir encore plus.
Les autres sont mieux que moi.
J’ai du mal à me lancer, pourtant à chaque fois que je le fais, je suis content.
…………………………………………… (les vôtres).

Toutes croyances qui mettent de la distance avec autrui sont profondément handicapantes dans les relations.
Isabelle FILLIOZAT

Relations amoureuses – L’exemple de Nathalie

Dans son livre Fais-toi confiance, la psychothérapeute Isabelle Filliozat, aborde le cas de Nathalie qui a des difficultés dans ses relations amoureuses. Ses croyances limitantes lui donnent la certitude qu’un homme « ne peut l’aimer pour de vrai», qu’il est « vraiment trop bien pour elle » ou « qu’il a une intention perverse en sortant avec elle ». I. Filliozat explique que :

Nathalie « fait une confiance aveugle à ses certitudes […] En fait, elle a bien plus peur de vivre l’aventure de l’amour et de la relation que de rompre. Dans la solitude, au moins, elle maîtrise ! La certitude de ne pas pouvoir être aimée est douloureuse, mais c’est une douleur connue, identifiable, certaine, donc préférable à ses yeux. Nathalie préfère continuer de saboter ses relations amoureuses en invoquant un manque de confiance en elle, plutôt que de regarder la source de ses croyances négatives1 ».

La thérapeute indique que l’origine du sabotage amoureux de Nathalie provient de sa mère qui « ne supportait pas l’intimité ». La petite fille a manqué de tendresse maternelle et de marques d’attention. Comme l’enfant ne peut remettre l’éducation reçue en question, il conclut qu’il ne peut pas être aimé. Lorsque Nathalie vit une relation amoureuse, cela fait « remonter à la surface des émotions douloureuses enfouies1  ».

Comment acquérir plus de confiance en soi ?

  • Questionnez-vous sur les origines de votre manque de confiance. Comment se comportaient vos parents ? Il ne s’agit pas de les blâmer, mais de vous déconstruire et d’adhérer à de nouvelles croyances sur vous-même.
  • Déterminez quelles sont vos croyances sur vous-même.
  • Faites une liste des croyances que vous voulez mettre en place chez vous. Vous pouvez créer des affirmations et les répéter. Le fait de prendre conscience de vos croyances est un grand pas en avant.
  • Faites une liste de vos victoires, petites ou grandes.
  • « La confiance en soi se fonde sur l’accumulation d’expériences1 ». En vous lançant, en sortant de la passivité, en transformant l’impuissance apprise en résilience. Transmutez le : Je ne peux pas en « Je peux », Je suis impuissant en « Je suis puissant ». Sortez de l’isolement. Allez vers les autres. Regardez comment les gens « à l’aise » s’y prennent. Lancez-vous dans des activités collectives (théâtre, sport, jeux de société, randonnées, écologie, etc.).
  • Faites des projets dans un domaine que vous aimez, quel qu’il soit. Il n’y a pas de petite ou de grande réalisation. Et allez jusqu’au bout de votre projet.
  • Apprenez à arrêter de rechercher l’approbation des autres. Validez-vous vous-mêmes et le jugement des autres perdra de son importance à vos yeux.
  • Réalisez que vous n’êtes pas le nombril du monde. Intéressez-vous aux autres, à leurs centres d’intérêt, à l’actualité. Posez des questions aux autres. Ils seront ravis de vous répondre et l’échange se mettra en place automatiquement.
  • Prenez votre place. Prenez conscience de votre valeur. Réalisez que vous êtes quelqu’un d’important et que votre avis compte. Donnez votre avis et maintenez-le même en cas de critique.
  • Définissez vos besoins, votre cadre, vos limites et sachez où vous allez. Dites ce que vous tolérez ou non. Apprenez à dire Non sans vous justifier. Arrêtez de faire passer les besoins des autres avant les vôtres. Vous n’êtes pas né pour vous sacrifier ou pour jouer au sauveur en pensant y trouver amour et reconnaissance. Vous servirez juste de paillasson avec ce type de comportement et vous serez en colère après vous-même.
  • Travaillez sur votre langage non verbal : marchez d’un pas déterminé, la tête haute, redressez- vous et soignez votre look. Parlez d’une voix posée mais dynamique. L’énergie doit se dégager de vous. Vous en avez « sous le pied », alors montrez-le !
  • Apprenez à lâcher-prise et faire confiance à la vie. De toute façon, on ne contrôle jamais rien, ce n’est que pure illusion ! C’est votre ego qui a besoin de ça pour se rassurer. Travaillez à écouter vos ressentis et votre intuition.
  • Documentez-vous sur le sujet !
  • Travaillez avec un thérapeute seul ou en groupe.
  • Et enfin, si cela fait partie de vos croyances, pensez à faire la demande à Dieu, à vos anges ou à l’Univers. Selon la Loi du libre-arbitre, ils interviennent à votre demande.
« Quand on manque de confiance relationnelle, on se tait, on se cache, on tente de passer inaperçu, tout en regrettant que personne ne fasse attention à nous !
Ou bien on se construit un masque, on se compose une fausse personnalité1 ».

LES MOTS A DIRE ET A SOUFFLER A VOS ENFANTS :

Tu es capable.
Tu peux le faire.

Tu as les ressources en toi pour réussir.
Plus je fais plus je deviens compétent.
J’ai le droit de ne pas être parfait.
J’ai le droit d’échouer et de me relever.
Je peux aller vers les autres.

Tout le monde partage les mêmes émotions et les mêmes besoins.

J’ai droit à ma place.

J’ai autant de valeur que les autres. Toute vie humaine a une valeur.
J’ai le droit de demander, de donner, de recevoir, de refuser1.

Mots clé

Conscientiser

Vos croyances limitantes

Vos nouvelles croyances

Vous avez des droits
Vous avez de la valeur

Votre modèle parental

Sources

1Filliozat, I. (2018). Fais-toi confiance… ou comment être à l’aise en toutes circonstances. (p35-37, p113, p119, p121 à 123, p126-127) Allemagne : Poche Marabout.